Aujourd'hui, samedi 6
octobre 2001, nous vous avons réuni sur cet endroit public
de la Place de la Bastille, devant la Fnac pour assister à un
show-case pirate du duo RED JACK.
Cette manifestation n'est pas dans le but d'inciter cette chaîne de magasin à
nous reconnaître en tant qu'indépendant et à distribuer notre future production.
Car nous avons fait le choix de ne pas les démarcher et d'organiser notre propre
distribution dans les « disquaires » dignes de ce nom.
En fait, nous avons pris la décision de faire autrement. D'amener une politique
de rencontres et de curiosités musicales, tel est notre vouloir faire. Ces chaînes
de magasins nationales ont provoqué la fermeture de nombreux disquaires et ont
freiné la mises en bacs des indépendants dans tous les genres musicaux existants.
En continuant à les démarcher pour être mis en vente ou d'aller acheter nos disques
chez eux, nous entretenons leurs décisions de « lancer » des artistes dont ils
vont faire leur profit à coup de grosses campagnes publicitaires entre eux et
les maisons de disques. Tout est penser de façon marketing. Par contre, les artistes
doivent faire leurs preuves rapidement ou ils sont supprimés des bacs.
En résumé, nos oreilles et nos émotions musicales sont engraissées aux OGM de
la musique. Il faut les arracher pour éviter qu'ils se propagent sur la Terre,
et surtout dépenser notre énergie à faire, à créer et à consommer autrement afin
de « choisir la vie qu'on veut bien se faire ».
Sachez que nous n'avons pas l'habitude de rester notre cul sur une chaise et attendre
que les choses se passent. Nous sommes bien vivants et nous sautons à pieds joints
sur notre lit pour vous dire qu'autrement est possible. Nous sommes allés rencontrer
différents disquaires sur Paris et nous leur avons expliqué notre démarche qu'ils
ont compris et qu'ils pratiquent quotidiennement. L'accueil de ces disquaires
fut, tout de suite, très ouvert, et soutiendrons notre disque qui sortira en novembre
prochain et nos chemins sur la scène.
Pour les concerts et spectacles la vision est la même. Fermetures administratives
pour beaucoup, restriction du nombres d'entrées pour certains, et sonorisations
bridées pour la plupart. L'accueil des artistes est loin d'être correcte, très
peu défrayés, limités dans leurs prestations autant au niveau du son qu'au nombres
de musiciens pouvant accompagner des artistes sur scène. Et si on souhaite faire
des entrées avec des petits prix, la grosse machine est là pour t'irradier à coup
de normes de sécurités et de contrôles sacem pour des artistes qui sont, pour
la plupart, non inscrits.
En fait, en ayant une analyse suffisamment large de ce circuit, nous prenons vite
conscience que les producteurs, les distributeurs, les vendeurs et les entrepreneurs
de spectacles ne font que l'intermédiaire de cette industrie avec leurs épiceries
de luxe. Alors non merci !!! Nous sommes suffisamment nombreux pour dire, aujourd'hui,
que nous n'avons pas besoin d'eux, et qu' Autrement est Possible !!!
La musique a le droit d'être gratuite et d'ailleurs des solutions commencent à
apparaître, comme la Licence Copyleft,
ou la Licence Gnuart (aller sur le net pour plus
d'infos)".
(Tract distribué samedi 6 octobre à
l'occasion du show-case pirate des RED JACK devant la Fnac-Bastille)